Page:Jaurès - Histoire socialiste, V.djvu/549

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Jonchère, au 23 vendémiaire (15 octobre), il y eut quelques petites affaires qui furent les débuts de la troisième guerre des Chouans. La plupart du temps, les soldats républicains eurent l’avantage ; toutefois ils éprouvèrent des échecs, le deuxième jour complémentaire de l’an VII (18 septembre), dans la Manche, à Pontorson, et, le troisième jour complémentaire (19 septembre), dans la Loire-Inférieure, du côté d’Ancenis. Quelques jours avant, d’après un rapport du ministre de la police au Directoire sur le mois de fructidor (août-septembre)

La Liberté de la presse.
(D’après un document du Musée Carnavalet.)


(Aulard, L’état de la France en l’an VIII et en l’an IX, p. 3), les Chouans avaient « pillé le produit des manufactures de Cholet et brisé les métiers » ; ils avaient menacé, le 20 vendémiaire (12 octobre), une autre localité de l’Anjou, Chalonnes, et s’étaient fait battre. Dans le Maine, Bourmont occupa le Mans le 23 (15 octobre), à trois heures du matin ; ses hommes tuèrent, probablement par amour de l’état-major, le général Simon qui commandait dans cette ville, s’emparèrent des caisses, pillèrent un peu partout, mais renoncèrent à se maintenir dans la ville. Le 28 (20 octobre), les royalistes tentèrent de surprendre Nantes de la même façon ; mais ils durent s’enfuir sans avoir pu enlever ni armes ni argent. Dans, le Morbihan, Cadoudal chercha, le 4 brumaire (26 octobre), à prendre Vannes ; il fut repoussé. En re-