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maintenir. C’est en s’abritant hypocritement derrière la République et la paix, qu’on prépara la chute de la République et la permanence de la guerre. Voici comment une note puisée dans les Archives de la guerre par M. Vandal (L’avènement de Bonaparte, p. 277) dépeignait l’état de Paris : « Paris est calme, les ouvriers, surtout au faubourg Antoine, se plaignent de rester

Membre du Conseil des Cinq Cents.
D’après Simon (Bibliothèque nationale).


sans ouvrage, mais les bruits de paix généralement répandus paraissent avoir sur l’esprit public une influence très favorable ». Encore après le 18 brumaire, les récits apologétiques de cette journée avaient bien soin de promettre que, grâce à Bonaparte, le pays jouirait prochainement d’une paix définitive. C’est le cas, notamment, de deux brochures, l’une, Causes secrètes du 18 brumaire, signée Collignon, et l’autre, Le 18 brumaire ou Tableau des événements qui ont amené cette journée, anonyme.