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pouvait lui plaire, c’est de lui que tout pouvoir devait émaner et, dans « sa »
république, ce dernier vestige d’un temps de liberté ne pouvait subsister.
Le Tribunat manifesta de tels sentiments à l’égard de la loi qu’il fallut la
retirer… pour quelques jours. Elle revint avec des modifications secondaires
et, malgré Benjamin Constant et Granilh, elle passa. Granilh s’effraya que la
loi nouvelle, au mépris de la liberté individuelle, admît la possibilité d’une
détention préventive de deux à trois mois, et il déclara que l’exécutif abusait
de la Constitution et tendait à écraser tous les pouvoirs. C’étaient là des
mots qui, sans doute, réveillaient dans l’âme des tribuns bien des sentiments