Page:Jaurès - Histoire socialiste, VIII.djvu/547

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L’Italie opprimée tournait les yeux vers lui, dans un immense espoir. Lorsqu’il eut donné aux Romains une garde nationale, l’enthousiasme ne connut plus de bornes, et les princes absolus d’Italie durent songer à faire des concessions au sentiment public.

Le Journaliste Ministériel
« Riche, gras, truffé, sans âme et sans honneur, ce reptile malfaisant est la honte du journalisme. Il se nourrit des fonds secrets, des jeux, enfin des immondices du budget ; on le trouve au « Moniteur » et dans tous les autres cloaques du ministère. »
(D’après un document de la Bibliothèque Nationale.)


On conçoit les alarmes de Metternich, qui n’ignorait pas d’ailleurs la faiblesse et la versatilité du nouveau pape, mais craignait qu’il fût entraîné dans l’irrésistible courant du libéralisme et du patriotisme italien. « Le pape qui libéralise, écrivait-il alors, évoque des monstres qu’il ne sera pas le maître de terrasser… Le plus grand malheur qui ait pu être réservé au corps social, c’est de voir les partis du désordre matériel et moral marcher au cri de Viva Pio nono et sous les couleurs du chef de la catholicité. » Le pape libéralisait, mais il n’avait pas encore désavoué l’encyclique de 1832 contre les libertés modernes, et il n’allait