Page:Jaurès - Histoire socialiste, VIII.djvu/555

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la maladresse d’un commis de l’ambassade anglaise qui, ayant envoyé par erreur à Guizot une invitation à une soirée, ajouta à cette erreur la faute grossière d’aller reprendre cette carte d’invitation au ministère des affaires étrangères. Ce fut au tour de Guizot de se fâcher et d’essayer ainsi de faire oublier le premier incident, où il n’avait pas le beau rôle. Il avait de son côté les formalistes du protocole mondain et diplomatique, pour qui un acte d’impolitesse est chose plus grave qu’un acte de malhonnêteté. La querelle étant ainsi suffisamment envenimée pour produire des effets ultérieurs, Metternich, en riant sous cape, rendit à Guizot le service d’arranger les choses par l’intermédiaire d’Apponyi, son ambassadeur à Londres, de manière à sauvegarder l’amour-propre de Normanby et de Guizot.

Le Journaliste de l’Opposition
« Harcelé, traqué, saisi, toujours persécuté, toujours fier et consciencieux, l’écrivain libéral est le fléau des intrigants, des traîtres et des parjures, il semble se multiplier tous les jours malgré la chasse continuelle que lui donne le parquet ministériel. »
(D’après un document de la Bibliothèque Nationale.)