Page:Jaurès - Histoire socialiste, X.djvu/135

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ne se laissera ni entraîner, ni intimider, parce que ma politique ne sera ni pusillanime, ni provocatrice ». D’où qu’elles viennent, de telles paroles n’ont jamais, hélas ! laissé insensibles les assemblées ou les foules françaises.

Départ de l’empereurpour la guerre d’Italie.
(D’après un document de la Bibliothèque Nationale.)


Et alors, les brochures, les articles se succèdent. L’un demande une grande guerre qui vengera Waterloo. L’autre, rappelant que les républicains de 1848 se sont refusés à la propagande révolutionnaire, célèbre l’œuvre nouvelle du Napoléon qui va placer de nouveau la France au rang suprême, en en faisant de nouveau la protectrice de la civilisation. Quelques commerçants s’inquiètent, reprend un troisième ; ignorent-ils donc que le commerce d’une nation ne peut être prospère que si son honneur est sauf ? Tous les