leur gloire indéniable d’avoir vu clair en matière de politique extérieure d’avoir dénoncé avec courage et obstination la sinistre politique d’aventures où les rêves et les intrigues césariennes entraînaient alors notre pays.
Au premier rang de ces opposants se trouvait Thiers. De 1863 à 1870, il exerça dans le Parlement une autorité singulière. Nul des élus de 1863 n’avait un passé comparable au sien. Son éloignement du gouvernement du 2 décembre, les mesures, anodines d’ailleurs, qui avaient été prises contre lui, avaient fait oublier son conservatisme social ; il était craint de l’Empire, et c’était assez pour lui concilier les républicains. 1849, d’autre part, l’avait réconcilié avec les doctrinaires, avec les de Barante, les de Broglie, les Guizot,