fallait s’occuper de réorganiser l’armée, de reconstituer tout le matériel de guerre et rester voué à de constantes angoisses jusqu’à ce que l’envahisseur eut évacué le sol encore occupé ; même après, puisque les deux pays qui venaient de se choquer devaient se guetter, s’observer, le doigt sur la gâchette du fusil.
Dans son ouvrage, La Gestion conservatrice et la Gestion républicaine, M. Amagat a dressé un bilan des charges auxquelles il fallut faire face après la guerre : il est utile de le reproduire :
Sans doute la bourgeoisie française trouva-t-elle dans les emprunts émis à des taux fort bas des plus-values car le crédit français reprit vite son assiette et les fonds publics s’acheminèrent rapidement vers le pair qui devait, quelques années après, permettre de fructueuses conversions, mais les impôts augmentaient dans des proportions très lourdes. En outre, la République n’offrait-elle pas à la classe possédante et dirigeante tous les moyens de garantir, en les développant, ses intérêts économiques, puisqu’en procédant avec méthode, habileté, au besoin avec énergie, elle gouvernerait elle-même,