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Page:Jean.I.Bernoulli.-.Autobiographie.djvu/3

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de mon père Nicolas Bernoulli et de ma mère Marguerite Schönauer, qui se sont donné tout le soin de me bien élever, tant dans la religion que dans les bonnes mœurs. Si je n’en ai pas bien profité ce n’est pas leur faute mais la mienne. »

Nachdem er die öffentlichen Schulen seiner Vaterstadt besucht hatte, wurde er nach Neuenburg geschickt, um den Handel und die französische Sprache zu erlernen[1] :

« Mais Dieu, qui m’avait destiné à un autre genre de vie, me fit retourner dans la patrie au bout d’un an pour y continuer les études des belles lettres et des sciences. L’an 1685 je fus créé Magister ou docteur en philosophie, après avoir reçu un an et demi auparavant le degré de Bachelier ; ce fut pendant ce temps qu’à l’imitation et l’inclination de feu mon frère Jaques Bernoulli, je commençai à m’appliquer à l’étude des mathematiques : le plaisir singulier que je sentais dans cette belle et divine science m’y fit faire des progrès avec une rapidité incroyable. Car en moins de deux ans non seulement je m’étais rendu familier presque touts les anciens auteurs qui ont écrit sur les mathématiques, mais aussi les modernes, comme la géométrie de Descartes et son algèbre avec ses commentaires. Après ces commencemens par un hazard imprévu nous tombâmes conjointement mon frère et moi sur un petit écrit de Mr. Leibnitz inséré dans les actes de Leipzic de 1684, où en 5 ou 6 pages seulement il donne une idée fort légère du calcul différentiel, ce qui était une énigme plutôt qu’une explication ; mais c’en était assez pour nous, pour en approfondir en peu de jours tout le secret, témoin quantité de pièces que

  1. [Traduction : Après avoir fréquenté les écoles publiques de sa ville natale, il est envoyé à Neuchâtel pour apprendre le commerce et la langue française.]