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nous publiâmes ensuite sur le sujet des infiniment petits. Après cette heureuse découverte, je fus le premier, qui songeait à inventer quelque méthode pour remonter des quantités infiniment petites aux finies dont celles-là sont les élémens ou les différences. Je donnai à cette méthode le nom de calcul intégral n’en ayant point trouvé alors de plus convenable. Je voyais bien, qu'il était impossible de trouver une telle méthode qui fut absolument générale, je ne laissai pourtant pas de réduire ce calcul à des règles générales pour certaines circonstances. Quand je les communiquais à mon frère il eut d’abord de la peine a les admettre, mais après y avoir réfléchi plus mûrement il y prit du gout et s’en servit utilement pour résoudre quelques problèmes. Pour l’y animer d’avantage je lui proposai plusieurs problèmes physico-mécaniques, entre autre celui de la chainette, qui est de déterminer la propriété de la courbure d’une chaîne lâche suspendue par les deux bouts ; mais comme il ne put y réussir, pendant que je l’avais résolu pleinement, je l’engageai à proposer aux géomètres ce problème dans les Actes de Leipzic, où après un temps considérable il ne parut que trois solutions (conformes au fond entre elles) savoir celle de Mr. Leibnitz, celle de Mr. Huguens et la mienne ; voir les actes de Leipzic de 1691. »

Gegen Ende 1690 ging er nach Genf, wo er sich etwa 8 Monate aufhielt und untern Andern Christoph Fatio, einem ältern Bruder des ihm später in dem Leibnitz–Newton’schen Wettkampfe gegenüberstehenden Niklaus Fatio, Unterricht in den neuen Rechnungsmethoden gab.[1]

« Vers le commencement de l’automne 1691 je quittai Genève pour aller en France ; après avoir passé par

  1. [Traduction : Vers la fin de 1690, il se rendit à Genève, où il resta environ 8 mois, donnant des leçons sur la nouvelle méthode de calcul à Christoph Fatio, un frère aîné de Niklaus Fatio, lequel l'affrontera plus tard dans la querelle de Newton contre Leibnitz.]