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au fait, afin de savoir les règles pour pouvoir s’en servir lui-même : Il vint donc chez moi me prendre dans son carrosse, pour aller chez lui, où je commençai à lui expliquer les principes du calcul différentiel ; mais non content de mes leçons données de vive voix, craignant, disait-il de les oublier, il me pria de les lui communiquer par écrit. Je me prêtai par complaisance à son désir, ne prévoyant pas le dessein qu’il aurait de les publier un jour.[1] Ainsi je lui apportai tous les deux jours une leçon écrite de ma main en latin, sur une feuille de 4 pages in 4o chacune. J’avais cependant la prévoyance de les faire copier par un ami qui logeait avec moi, avant de porter les originaux à Mr. le M. de l’Hopital. L’été suivant il partit avec Madame son épouse pour se rendre dans une des ses seigneuries nommé Ougues près de Blois ; il me pressa de lui tenir compagnie ce que je fis quoique avec quelque répugnance. Les 3 ou 4 mois que nous y séjournames, furent employés à le fortifier dans l’usage des nouveaux calculs pour résoudre toutes sortes

  1. [Note de R. Wolf] Die hier berührte Schrift ist die bekannte Analyse des infiniment« petits pour l’intelligence des ligne« s courbes, welche zuerst 1696 ohne den Namen des Verfassere, dann 1715 unter dem Namen von Hospital erschien. Hospital anerkennt nun zwar in der Vorrede, dass er den Bernoulli’s viel schulde, indem er sagt : « Au reste je reconnais devoir beaucoup aux lumières de Mss. Bernoulli, surtout à celle du jeune présentement professeur à Groningue. Je me suis servi sans façon de leurs découverte« et de celles de Mr. Leibnitz. C’est pourquoi je consens qu’ils en revendiquent tout ce qu’il leur plaira, me contentant de ce qu’ils voudront bien me laisser. » Dagegen schweigt er von dem Verhältnisse, in dem er gerade in Beziehung auf den Gehalt seines Buches zu Johann I Bernoulli als Schüler zum Lehrer stand, gänzlich, und diese lässt sich nicht entschuldigen, and musste Bernoulli kränken.