le rétablissement du règne Dieu, et au prix de quels persévérants efforts ?
Comme saint Jean-Baptiste « il fut une lampe ardente et lumineuse[1] », il éclairait les intelligences en même temps qu’il échauffait les cœurs. Comme les grands philosophes chrétiens, ses paroles étaient pleines de sens et de vie ; c’était, dirons nous, après les saintes Lettres, « un homme éloquent et puissant dans les Ecritures, qui parlait avec ferveur d’esprit, et enseignait avec soin ce qui regarde Jésus, convaincant fortement ses auditeurs qu’il était le Christ[2] », et qu’on devait par une conduite irréprochable se montrer ses vrais disciples.
Pouvait-il en être autrement d’un Apôtre qui était en communication directe et presque perpétuelle avec Dieu, par l’oraison de cœur ; qui puisait lui-même ses belles et profondes doctrines à l’Ecole du divin Maître, au pied de sa Croix ? Lui, d’ailleurs, à qui les Anges, ses amis intimes, ses guides familiers, apprenaient de bien douces et saintes choses ! Recueillons donc ces chères reliques du grand Apôtre de la sainte Cléricature, par un exposé sommaire de leur contenu.
1. De l’excellence de la Cléricature. — L’excellence de la Cléricature est telle que l’homme qui en est revêtu est au-dessus non seulement des têtes couronnées, mais encore des Religieux qui ne sont pas dans les Ordres sacrés. Le saint abbé Bourdoise demande, avec raison, qu’on apporte, en y entrant, les dispositions que réclame une vocation si sublime et si sainte.
2. Manuel des Prières des Quarante-Heures. — Si les