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Page:Jean Jaurès et les causes de la guerre (discours prononcé à Lyon-Vaise le 25 juillet 1914), troisième édition, 1919.djvu/3

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QUELQUES INDICATIONS


Nous réimprimons pour la troisième fois le discours prononcé par Jaurès à Lyon-Vaise le 25 juillet 1914. Le deuxième tirage, cependant considérable, a été épuisé aussi vite que le premier. C’est que ce discours présente un intérêt capital prononcé à la veille de la guerre, au moment où la menace d’une immense tuerie plane sur l’Europe, il établit par avance les causes profondes et les responsabilités collectives de l’énorme conflagration qui menace la civilisation et le socialisme et en même temps il prévoit exactement le caractère qu’elle revêtira au cas où elle se déchaînerait. C’est de l’histoire véritable et fidèle, conforme aux grands faits de la politique européenne récente, non le misérable mélodrame, imaginé par les socialistes de Poincaré pour justifier leur reniement.

Cette politique d’intrigues, de basses convoitises de rivalités économiques, liée aux pratiques tortueuses et mystérieuses de la diplomatie, Jaurès n’a cessé d’en dénoncer les dangers. Il salue l’Entente Cordiale à sa naissance comme un gage de paix. Mais elle ne peut être un gage de paix qu’à la condition de n’être point dirigée contre