Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

unique a été crucifié depuis long-temps. Cependant, flatteurs que nous sommes, nous donnons le nom de grand à des têtes couronnées, à des hommes de génie !


Les souffrances sont comme les nuées d’orage, elles paraissent noires de loin, et ne répandent qu’une obscurité légère lorsqu’elles planent au-dessus de nos têtes. Combien de songes lugubres nous présagent un avenir agréable ! Il en sera de même du songe de la vie lorsqu’il finira.


Quelque douloureux que soient les adieux d’une amante, ils laissent après eux quelque douceur. Ceux d’un ami, au contraire, ne laissent que de l’amertume. Le baiser d’adieu n’explique qu’à moitié cette différence.