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Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/192

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désirs par la poésie, ce n’est que les amoindrir et satisfaire son cœur en soi-même. Si l’on manifeste ses sentiments par des actions, le ceur en demande sans cesse de nouvelles et de plus grandes encore ; et toute action peut seulement les fortifier et les aiguillonner, mais non les calmer.


Ce n’est qu’aux ames calmes et pures que la justice se manifeste tout entière comme un soleil réfléchi. L’amour de la liberté, chez les Allemands, n’est que l’amour de la justice, et non celui de l’éclat ni de la cupidité ; aussi long-temps que l’on ne pourra étouffer ce noble sentiment dans nos cœurs, nous haïrons l’esclavage et chérirons la patrie.


Heureux ; trois fois heureux celui à qui Dieu inspire une grande idée qui devient le mobile de toute sa vie et de toutes ses actions ; une