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Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/40

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ladies morales, et de ses tables anatomiques des travers de l’esprit humain, s’en faire l’application. Qu’il peigne en toute liberté et gaité de cœur le despotisme, la faiblesse, l’orgueil ou la folie, et ne s’inquiète nullement que personne s’en juge atteint ; bien plus, je puis accuser le public tout entier ou toute l’Allemagne d’une léthargie intellectuelle, d’une atonie politique ou d’une indifférence dédaigneuse pour tout ce qui n’entre ni dans la bourse ni dans l’estomac, et j’ai l’intime persuasion qu’aucun de mes lecteurs ne se regardera comme au nombre des accusés.


L’homme aime avec plus de force et de constance les êtres supérieurs à lui que ceux qui lui sont inférieurs ; veut-on s’en convaincre ? il suffit de remarquer non seulement le penchant que tes libertins ont pour les femmes vertueuses, mais encore par analogie, le goût qui fait préférer aux singes nos femmes à leurs