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Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 1, 1880.djvu/216

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lesquels se tenans en troupes comme grosses sauterelles sur les rivages de la mer et autres lieux un peu marescageux, si tost qu’on arrive en ces endroits-là, vous les voyez fuir de costé, et se sauver de vistesse dans les trous qu’ils font és palis et racines d’arbres, d’où malaisément on le peut tirer sans avoir les doigts bien pincez de leurs grans pieds tortus, encores qu’on puisse aller à sec jusques sur les pertuis qu’on voit tout à descouvert par dessus. Au reste ils sont beaucoup plus maigres que les cancres marins : mesmes outre qu’ils n’ont gueres de chair, encores parce qu’ils sentent comme vous diriez les racines de genevre, ils ne sont gueres bons à manger.

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