Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/145

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les Toüoupinambaoults, Toupinenquin, Touaiaire, Teureuminon et Kario, parlent un mesme langage, ou pour le moins y a peu de difference entr’eux, tant de façon de faire qu’autrement.

Les Karaia ont une autre maniere de faire et de parler.

Les Ouetaca different tant en langage qu’en fait de l’une et de l’autre partie.

Les Oueanen aussi au semblable ont toute autre maniere de faire et de parler.

T. — Teh ? Oivac poeireca a paau ué, iendésné. Le monde cerche l’un l’autre et pour nostre bien. Car ce mot iendésné est un dual dont les Grecs usent quand ils parlent de deux. Et toutesfois icy est prins pour ceste maniere de parler à nous. Ty ierobah apoau ari. Tenons-nous glorieux du monde qui nous cherche. Apoan ae mae gevre, iendesne. C’est le monde qui nous est pour nostre bien. C’est [lui], qui nous donne de ses biens. Ty rèco-gaton iendesne. Gardons le bien. C’est que nous le traittions en sorte qu’il soit content de nous. Iporenc eté-amreco iendesne. Voila une belle chose s’offrant à nous. Ty maran-gatou apoau-apé. Soyons à ce peuple icy. Ty momourrou, mé mae gerre iendesne. Ne faisons point outrage à ceux qui nous donnent de leurs biens. Ty poih apoaué iendesne. Donnons leur des biens pour vivre. Ty porraca apoavé. Travaillons pour prendre de la proye pour eux. Ce mot yporraca est specialement pour aller en pescherie au poisson. Mais ils en usent en toute autre industrie de prendre beste et oyseaux. Tyrrout maè tyronam ani apè. Apportons leur de toutes choses que nous leur pourrons recouvrer. Ty re comrémoich-meiendè-maè recoussavé. Ne traittons point mal ceux qui nous apportent de leurs biens. Pe poroinc auu-mecharaire-