Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/156

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en venant j’ay rencontré ce que j’ay gardé autresfois. Senoyt-pe, sangsue. Inuby-a. Des cornets de bois dont les sauvages cornent.

Au surplus à fin que non seulement ceux avec lesquels j’ay passé et repassé la mer, mais aussi ceux qui m’ont veu en l’Amerique (dont plusieurs peuvent encores estre en vie), mesmes les mariniers et autres, qui ont voyagé et quelque peu sejourné en la riviere de Genevre ou Ganabara, sous le Tropique de Capricorne, jugent mieux et plus promptement des discours que j’ay faits ci-dessus, touchant les choses par moy remarquées en ce pays-là : j’ay bien voulu encores particulierement en leur faveur, apres ce colloque, adjouster à part le Catalogue de vingtdeux villages où j’ay esté et frequenté familierement parmi les sauvages ameriquains.

Premierement ceux qui sont du costé gauche quand on entre en ladite riviere.

Kariauc. 1. Yabarici. 2. Les François appellent ce second Pepin, à cause d’un navire qui y chargea une fois, duquel le maistre se nommoit ainsi. Euramyry. 3. Les François l’appellent Gosset, à cause d’un truchement ainsi appelé qui s’y estoit tenu. Pira-ouassou. 4. Sapopem. 5. Ocarentin, beau village. 6. Oura-ouassou-onée. 7. Tentimen. 8. Cotina. 9. Pano. 10. Sarigoy. 11. Un nommé la Pierre par les François, à cause d’un petit rocher, presques de la façon d’une meule de moulin, lequel remarquoit le chemin en entrant au bois pour y aller. 12. Un autre appelé Upec par les François, parce qu’il y avoit force cannes d’Indes, lesquelles les sauvages nomment ainsi. 13. Item un sur le chemin duquel, dans le bois la premiere fois que nous y fusmes, pour le mieux retrouver puis apres, ayans tiré force flesches au haut d’un fort grand