Aller au contenu

Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/292

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ueurs ;

En toutes les beautés à qui j'ôte la vie,

En l'esprit de Philis, en celui de Sylvie,

Quoi depuis que sous moi tu respires le jour

Tu ne sais pas encor où j'ai logé l'amour ?

LE VALET

.

Et ce Dieu se voit-il ?

ÉMILE

.

Ô l'ignorance extrême !

Des plaintes, des soupirs, un œil mort, un teint blême

Des flammes, des respects, un sensible tourment,

Sont l'amour ce me semble, assez visiblement.

LE VALET

.

Dieux ! Le plaisant visage, et comment sont ses ailes ?

ÉMILE

.

Ses ailes, ignorant, sont les soupirs des belles ;

Mais ne m'enquête plus, j'aperçois dionys,

Qui doit à ma valeur des plaisirs infinis,

Il peut fidèlement ma passion décrire,

Et tracer en mon nom, tout ce que je désire.


Scène II

.

Lisidan, Dionys.

DIONYS

.

Que dis-tu cher ami de cette invention ?

LISIDAN

.

Que tu peux espérer, et sans présomption.

DIONYS

.

Encore qu'en juges-tu ?