N'exceptez rien, aussi, de ce que je vous dois,
Demandez ; j'en ai mis le prix, à votre choix ;
Envers votre valeur, acquittez ma parole.
Je vous dois tout, grand Roi.
Ce respect est frivole ;
La parole des rois, est un gage important, [345]
Qu'ils doivent, (le pouvant) retirer à l'instant ;
Il est d'un prix trop cher, pour en laisser la garde,
Par le dépôt, la perte, où l'oubli s'en hasarde.
Puisque vote bonté, me force à recevoir,
Le loyer d'un tribut, et le prix d'un devoir. [350]
Un servage, Seigneur, plus doux, que votre Empire,
Des flammes, et des fers, sont le prix, où j'aspire ;
Si d'un coeur consommé, d'un amour violent,
La bouche ose exprimer...
Arrêtez, insolent ;
Au vol de vos désirs, imposez des limites, [355]
Et proportionnez vos voeux, à vos mérites ;
Autrement, au mépris, et du trône, et du jour,
Dan votre infâme sang, j'éteindrai votre amour
Où mon respect s'oppose, apprenez, téméraire,
À servir sans espoir, et souffrir, et vous taire ; [360]
Ou...
Je me tais, Seigneur, et puisque mon espoir,
Blesse votre respect, il offense mon devoir.
Il s'en va avec l'infant.
Scène V
{{Personnage|LE R