Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/245

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De bander ma blessure, et de me rendre ici. [1240]

Où (non sans peine encore) je reviens en moi-même.

THÉODORE, appuyé sur Léonor.

Je succombe, mon frère, à ma douleur extrême.

Ma faiblesse me chasse, et peut rendre évident

L'intérêt que je prends dedans votre accident.

Soutiens-moi, Léonor ;


Bas


Mon coeur es-tu si tendre [1245]


S'en allant.


Que de donner des pleurs à l'époux de Cassandre ?

Et vouloir mal au bras qui t'en a dégagé,

Cet hymen t'offensait, et sa mort t'a vengé.


Scène III

Le Prince, Octave.
OCTAVE

Déjà du jour, Seigneur, la lumière naissante

Fait voir par son retour la lune palissante. [1250]

LE PRINCE

Et va produire aux yeux les crimes de la nuit.

OCTAVE

Même au quartier du Roi j'entends déjà du bruit.

Allons-nous rendre au lit, que quelqu'un ne survienne.

LE PRINCE

Qui souhaite la mort, craint peu quoiqu'il advienne,

Mais allons, conduis-moi.


Scène IV

Le Roi, Gardes, le Prince, Octave.
LE ROI