ACTE V
Scène I
,
De quel air, Léonor, a-t-il reçu ma lettre ?
D'un air et d'un visage, à vous tout promettre. [1490]
En vain, sa modestie, a voulu déguiser,
Venant à votre nom, il l'a fallu baiser,
Comme à force, imprimant, sur ce cher caractère,
Une marque d'un feu, qu'il sent, mais qu'il veut taire.
Que tu prends mal ton temps, pour éprouver un coeur, [1495]
Que la douleur éprouve, avec tant de rigueur :
J'ai plaint la mort du Duc, comme d'une personne,
Nécessaire à mon père, et qui sert sa couronne ;
Et quand on me guérit, de ce fâcheux rapport,
Et que j'apprends qu'il vit, j'apprends qu'un frère est mort ! [1500]
Encore, quoi que nos coeurs, usent d'intelligence,
Je ne puis de sa mort, souhaiter la vengeance ;
J'aimai également, la mort et l'assassin,