Après, qu'à mon amant, votre main l'a ravit ? [1850]
Le sceptre que j'y mets à son crime effacé,
Dessous un nouveau règne, oublions le passé ;
Qu'avec le nom de prince, il perde votre haine,
Quand je vous donne un roi, donnez-nous une reine.
Puis-je sans un trop lâche, et trop sensible effort, [1855]
Épouser le meurtrier, étant veuve du mort.
Puis-je ?
Le temps ma fille.
Ha quel temps le peut faire ?
Si je n'obtient au moins, permettez que j'espère,
Tant de soumissions, lasseront vos mépris,
Qu'enfin de mon amour, vos voeux seront le prix. [1860]
Allons rendre à l'Infant, nos dernières tendresses,
Et dans sa sépulture, enfermer nos tristesses ;
Il dit au Prince.
Vous, faites-moi vivant, louer mon successeur,
Et voir de ma couronne, un digne possesseur.
FIN