Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/357

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Rendez-moi son orgueil, et sa haine inutile ;

Il faut pour conserver, la majesté des lois,

Oublier la nature, et maintenir nos droits,

À moi-même, par eux, la Perse me demande,

En exclut Mardesane, et veut que je commande ; [330]

Oui, Princes, oui mes droits, oui Perse, oui mon pays,

Vous voulez que je règne, et je vous obéis ;

Je veux tenir de vous, le sceptre que j'espère,

Et contre vos avis, ne connais plus de Père,

Mais je l'en veut tenir, afin de vous venger, [335]

De me venger moi-même, et vous le partager,

À vous, dignes auteurs, de cette noble audace,

Qui m'appelle à mon trône, et m'y montre ma place.

palmyras

Je cherchais Syroës, parmi tant de froideur,

Mais, je le reconnais, à cette noble ardeur ; [340]

C'est sous ce mâle front, Seigneur, qu'il faut paraître,

La Perse, à ce grand coeur, reconnaîtra son Maître ;

Le besoin presse, allons ; ne perdons plus de temps,

Pratiquons-nous les Grands, gagnons les habitants,

Employons nos amis, et la brigue formée, [345]

Observons Mardesane, ouvrons-nous à l'armée,

Et promettant d'entendre, au traité des Romains,

Intéressons Émile, à nous prêter les mains.


ACTE II




Scène I

{{acteurs|Cosroës, Syra, Saradarigue,