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Cosroës furieux, suivi des autres.

Noires divinités, filles impitoyables,

Des vengeances du Ciel, ministres effroyables, [350]

Cruelles, redoublez, ou cessez votre effort,

Pour me laisser la vie, ou me donner la mort.

Ce corps, n'a plus d'endroit, exempt de vos blessures,

Vos couleuvres n'ont plus, où marquer leurs morsures ;

Et de tant de chemins, que vous m'avez ouverts, [355]

Je n'en trouve pas un, qui me mène aux Enfers ;

Ce n'est qu'en m'épargnant, que la mort m'est cruelle,

Je ne puis arriver, où mon Père m'appelle,

Achevez de me perdre, et dedans son tombeau,

Enfermez avec lui, son fils, et son bourreau. [360]

Syra

Chassez de votre esprit, les soins mélancoliques,

Qui montrent à vos yeux, ces objets chimériques ;

C'est une illusion, dont ils sont effrayés,

Et vous ne voyez rien, de ce que vous voyez.

Cosroës