Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/370

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Ce reproche est fréquent, et nous l'apprend assez ;

Mais, je puis l'ignorer, quand vous me menacez, [660]

Et douter que pour lui, vous l'ayez dû répandre,

Alors que dans mon sein, vous le vouliez reprendre.

Syroës

L'exploit serait illustre, et bien digne de moi ;

Et vous me mettriez bien, dans l'estime du Roi,

Si ce lâche rapport, obtenait sa créance ; [665]

Mais en son sentiment, j'ai plus de confiance.

Syra

Le coup, dont Mardesane, a diverti l'effort,

Partait d'une âme lâche, et non pas ce rapport.

Syroës

Contre cette imposture, ô Ciel, prends ma défense.

Syra

Vous voyez ; s'il profère un mot, qui ne m'offense. [670]

Syroës

Votre fils, qui s'en tait, sert mal votre désir ;

Et...

Cosroës s'en allant.

Nous apprendrons tout, avec plus de loisir ;

               Sardarigue 

entre avec des Gardes

Je fais un tour au Camp, pour un soin qui m'importe ;

Cependant, recevez, l'ordre, qu'on vous apporte,

Prince, c'est de ma part.

               La Reine sortant, regarde Syroës avec orgueil.

Mardesane suivant Cosroës.

Périlleuse vertu ! [675]

Fatale obéissance ! à quoi me résous-tu ?