Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/378

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e|Syra}} regardant autour de soi.

Et l'on ne punit pas cette insolence extrême ?

Un traître, un déloyal, pour ma garde commis,

Attente à ma personne, et sert mes ennemis !

Avec tout mon crédit, et toute ma puissance, [805]

Je ne trouve au besoin, personne à ma défense ;

Flatteurs, faibles amis, vile peste des Cours,

Lâches adorateurs, j'attends votre secours ;

Que devient aujourd'hui, votre foule importune ?

Ne sacrifiez-vous, qu'à la seule fortune ? [810]

Et pour être à l'instant, abandonné de vous,

Ne faut-il, qu'éprouver un trait de son courroux ?

Quoi, pas un vrai sujet ? pas une âme loyale,

Dedans Persépolis, dans la Maison Royale !

Ma plainte est inutile, et mes cris superflus ? [815]

Et la Cour, dans la Cour, ne se trouvera plus.

Sardarigue

Allons, votre parti, ne trouvera personne.

Syra

Le Ciel l'embrassera, si le sort l'abandonne ;

Et veille avec trop d'yeux, sur l'intérêt des Rois,

Pour laisser outrager, la majesté des lois. [820]

Sardarigue

C'est en son équité, que Syroës espère.

Syra

Après s'être emparé, du trône de son père !

Sardarigue

Après que votre fils veut s'emparer du sien :

Mais j'obéis, Madame, et n'examine rien.

Syra