Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/380

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Je laisse à la fortune à disposer des choses,

Mais l'heure...

Syra

Approche, viens, traîne-moi, si tu l'oses ;

Et si le nom qu'hier, je te vis adorer, [855]

N'a plus rien aujourd'hui, qu'il faille révérer ;

Foule aux pieds tout respect, traîne, et n'attends pas traître ;

Que je doive obéir, aux ordres de ton Maître ;

Et d'un coeur abattu, consentir ma prison ;


Scène III

Syroës

, Gardes, Palmyras, Syra, Sardarigue, Gardes}}

Syroës

Trêve d'orgueil, Princesse, il n'est plus de saison ; [860]

La grandeur qui n'est plus, n'est plus considérée ;

Reine (quand vous l'étiez) je vous ai révérée ;

Sujette, c'est à vous, à révérer les Rois,

Et quand je vous commande, obéir à mes lois ?

Syra

Perfide, après ma place, en mon trône usurpée ! [865]

Syroës

Après ma place, au mien, justement occupée ;

Syra

Vôtre, un père vivant ! et pendant que je vis !

Syroës

Mien, quand vous prétendez, y placer votre fils.

Syra

Si le Sceptre est un faix, que le Roi lui dépose.

Syroës