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GENEST.
Lâche ! sauve ton âme !
MARCELLE.
Une erreur, un caprice, une légèreté,
Au plus beau de tes ans te coûter la clarté !
GENEST.
J’aurai bien peu vécu si l’âge se mesure,
Au seul nombre des ans prescrit par la nature ;
Mais l’âme qu’au martyre un tyran nous ravit,
Au séjour de la gloire à jamais se survit.
Se plaindre de mourir c’est se plaindre d’être homme ;
Chaque jour le détruit, chaque instant le consomme ;
Au moment qu’il arrive il part pour le retour,
Et commence de perdre en recevant le jour.
MARCELLE.
Ainsi rien ne te touche, et tu nous abandonnes ?
GENEST.
Ainsi je quitterois un trône et des couronnes :
Toute perte est légère à qui s’acquiert un Dieu.
Scène III.
LE GEÔLIER, MARCELLE, GENEST.
LE GEÔLIER.
Le préfet vous demande.
MARCELLE.
Adieu, cruel.
GENEST.
(Marcelle sort.)