Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.5-1820.djvu/96

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Et nos cœurs détestant ses sentiments chrétiens,
Nos yeux ont malgré nous fait l’office des siens :
Voyant la force enfin comme l’adresse vaine,
J’ai mis la tragédie à sa dernière scène ;
Et fait, avec sa tête ensemble séparer,
Le cher nom de son Dieu qu’il vouloit proférer.

DIOCLÉTIEN s’en allant.

Ainsi reçoive un prompt et sévère supplice,
Quiconque ose des dieux irriter la justice.

(Il sort.)
VALÉRIE, à Marcelle.

Vous voyez de quel soin je vous prêtois les mains ;
Mais sa grâce n’est plus au pouvoir des humains.

MAXIMIN, à Valérie.

Ne plaignez point, madame, un malheur volontaire,
Puisqu’il l’a pu franchir et s’être salutaire ;
Et qu’il a bien voulu, par son impiété,
D’une feinte en mourant faire une vérité.

FIN DE SAINT GENEST.