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du gouvernement fédéral d’Ottawa, que ceux des différents gouvernements provinciaux, lorsque les détails de l’arrivée du Wawaron leur furent connus.

L’Hon. Sir Robert Borden, qui pourtant a déjà traversé avec succès d’inquiétants orages politiques, n’en fut pas moins très inquiété, lorsque ses agents, puis la presse toute entière, lui apprirent toute la vérité sans en omettre ni un mot, ni une virgule.

Il devint grave, se prit à réfléchir et envisagea les conséquences diplomatiques qui pourraient résulter de cet étrange événement. Il trouva même la chose si grave qu’il crut urgent de notifier le conseil des ministres, de le mettre en éveil sur ce qui pourrait résulter, et après avoir délibéré avec eux obtenir leur avis.

Le télégraphe et le téléphone opérant les législateurs ne tardèrent pas à se réunir.

Les honorables…

Les honorables étaient en délibération lorsqu’un huissier de service remit une enveloppe au Président du Conseil, qui, après en avoir pris connaissance, lut ce qui suit aux ministres ébahis :
Au Très Honorable Sir Robert Borden, K.C.M.G., etc… etc…

Premier Ministre de la Puissance du Canada.
Très Honorable Ministre,

Les visées de la Providence peuvent quelquefois sembler aux hommes étranges et incompréhensibles.

Il n’en est cependant pas moins réel et incontestable que le trône de l’Espace nous a échu, ceci par un de ces mystérieux décrets que la pensée humaine ne peut comprendre et encore moins expliquer.

Nous désirons placer les moyens formidables que nous possédons, c’est-à-dire notre puissante et incomparable flotte