Page:Jerome - Œuvres complètes, trad. Bareille, tome 9, 1881.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pieds des hommes. » Ibid. Il est donc vrai que Moab.et Am mon et Damas, qui se sont révoltées contre la science du Seigneur, qui ont blasphémé contre le peuple de Dieu, qui ont accumulé les outrages contre lui, et qui ont voulu reculer leurs bornes sur la terre de l’Église et se rendre maîtres du peuple de Dieu, seront changées en désert et détruites ; que les restes du peuple de Dieu, les champions de l’Église, instruits dans les Écritures du Seigneur, les pilleront ; que le reste de la nation du Seigneur deviendra leur maître, et que ce sera là leur honte, parce qu’ils ont outragé le Seigneur tout-puissant et se sont élevés contre lui. Qui n’admirerait la clémence et la miséricorde du Seigneur ? on l’outrage, on le blasphème, on pille son héritage ; et lui, que fait-il ? il remet aux restes de son peuple la mission de se partager les dépouilles des blasphémateurs et de les assujettir en leur possession. H vaut bien mieux pour l’insensé être réduit à servir le sage, afin que sa folie soit corrigée par la sagesse de son maître, que d’être abandonné à sa démence. Le Seigneur tout-puissant viendra donc, et il se manifestera sur eux en pleine lumière, lui qu’ils ignorent maintenant ; il ruinera toutes leurs doctrines, c’est-à,-dire leurs dieux et les idoles des d if Dé – rentes nations, afin qu’a près le renversement des simulacres vains que les infidèles s’étaient faits d’après leur propre cœur, ils se convertissent au Seigneur, et que chacun en chaque pays l’adore, après l’avoir ignoré jusque-là.


« Et vous aussi, Éthiopiens, vous tomberez sous mon glaive ; il étendra sa main sur l’Aquilon et perdra Assur ; il dépeuplera leur ville si belle, il la changera en une terre où personne ne passera et eu un désert. Les troupeaux se reposeront au milieu d’elle, toutes les bêtes des pays d’alentour, le butor, le hérisson, habiteront sur le seuil de ses portes ; l’oiseau criera sur ses fenêtres, le corbeau se fera entendre sur ses portes, parce que j’anéantirai toute sa puissance. Voilà cette cité superbe, qui s’endormait dans la confiance en elle-même et qui disait en son cœur : Moi je suis, et hors de moi, il n’y a pas d’autre ville. Comment a-t-elle ôté changée eu un désert, repaire de bêtes sauvages ? Tous ceux qui passeront auprès d’elle siffleront et battront des mains. » Sop. 2, 12 et seqq. Les Septante : « Vous aussi, Éthiopiens, vous serez blessés par mon glaive. J’étendrai également ma main sur l’Aquilon, je perdrai l’Assyrien, je dépeuplerai Ninive et je la rendrai aride comme un désert. Les troupeaux paîtront au milieu d’elle, et aussi toutes les bêtes de la terre ; les caméléons et les hérissons se coucheront dans ses crèches, les bêtes y crieront dans leurs fosses, et les corbeaux sur ses portes, parce qu’elle s’est élevée à la hauteur du cèdre. Voilà cette ville adonnée au mal, qui habite