Qu’à la mort de leurs concitoyens, ils ne fassent rien qui les rende impurs ; à moins que ce ne soient ceux qui leur sont unis plus étroitement par le sang, c’est-à-dire une mère, un père, les fils et les filles, le frère, la sœur qui était vierge et qui n’avait point été mariée ; mais ils ne feront rien qui puisse les rendre impurs pour tout autre, et ils ne se souilleront pas tout-à-coup au contact d’un mort d’entre leur peuple, se conservant sans tache. » Lev. 21, 1-2. Il est donc prescrit aux prêtres de ne s’approcher d’aucun mort, à l’exception de ses proches, énumérés dans la loi. Pour le grand-prêtre, la loi était encore plus rigoureuse que pour les autres : ni la piété, ni l’affection ne pouvaient le faire fléchir pour ses plus proches parents, dont le contact en cette circonstance l’eût souillé, puisque le Lévitique dit formellement : « Il n’ira jamais à aucun mort, il ne fera rien qui le rende impur, ni à la mort de son père, ni à la mort de sa mère. » Id. 11, 12. Maintenant que nous savons ce qu’il faut entendre par viande sanctifiée et par homme rendu impur au contact d’un mort, étudions de près la question faite par le prophète.
Si un homme quel qu’il soit – il n’y a pas ici mention expresse du pontife, ou du prêtre, ou du lévite, il s’agit de tout homme, et dès qu’il n’y a pas réserve de la personne, tout homme peut toucher cette viande, – prend de la viande sanctifiée, qu’il la lie dans le bord de son vêtement, et que ce même bord du vêtement touche du pain, ou tout autre aliment cuit, ou du vin, ou de l’huile, ou quelque autre objet, outre ceux-là, dont l’homme puisse se nourrir, est-ce que ce pain, ou ce vin, ou cette huile, ou l’aliment quel qu’il soit peut être sanctifié parle contact du vêtement dans lequel est liée la viande sainte ? Les prêtres répondent : Cela ne se peut pas, c’est-à-dire aucun des objets dont vous parlez ne sera sanctifié, et chacun restera tel qu’il était. Alors une nouvelle question, est posée aux prêtres, évidemment parce qu’ils ont bien résolu la première, et le problème est arrangé avec des caractères tels de ressemblance qu’un ignorant pourrait aisément s’y laisse prendre. Prenez un homme qui ignore la loi, et de même qu’il a répondu que la viande sanctifiée ne sanctifie pas le pain, ou l’aliment cuit, ou le vin, ou l’huile, ou tout autre mets, il répondra sans hésiter que l’homme souillé au contact d’un mort ne souille pas ce que la viande sainte n’a pu sanctifier. Le prophète pose donc cette question : Si un homme qui est souillé à l’occasion du départ d’une âme, c’est-à-dire qui est devenu impur par le contact d’un cadavre, touche quelqu’une de ces mêmes choses, du pain, un aliment cuit, du vin, de l’huile, n’importe quel mets, est-ce qu’en la touchant il la rendra impure ? Et, les prêtres, dont le prince était Jésus, fils de Josédec, et c’est de là qu’ils avaient appris la loi, répondirent que le contact