Aller au contenu

Page:Jerome - Œuvres complètes, trad. Bareille, tome 9, 1881.djvu/474

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

errants et vagabonds dans toutes les provinces. Ils ont profané, en effet, la sainteté du Seigneur en aimant et recherchant, à la place du Fils de Dieu, des dieux étrangers ; « car celui qui ne reçoit point le Fils ne reçoit pas le Père qui l’a envoyé. » Jn. 5, 25. Et puisqu’ils ont fait ainsi, poursuivez-les jusqu’à ce qu’ils s’humilient, ou par le poids de la captivité ou par la conscience de leurs crimes ; et qu’ils soient expulsés des tabernacles de Jacob, de telle sorte que privés de temple et d’autel, il ne soit d’aucune sorte offert chez eux de victimes. Peu contents de cette explication, parce que Judas est interprété « confession du Seigneur », ils passent à Pâme pénitente qui, lorsque déjà elle a confessé le Seigneur, s’il lui arrive de pécher, apporte l’abomination dans Israël et dans Jérusalem, c’est-à-dire dans le sentiment qui voit Dieu et dans la vision de paix ; car elle souille les mystères du Christ en recevant son corps et son sang, parce qu’elle à aimé les vices et qu’elle s’est cherché des dieux étrangers, ayant autant de dieux que dépêchés mêmes. Selon l’apôtre Paul : « Le ventre est le dieu des gourmands ; » Phi. 3, 1 ss ; et selon Pierre : « Chacun est asservi à celui par qui il est vaincu. » 2Pi. 2, 19. Celui qui aura fait cela sera retranché de l’Église, et des tabernacles de Jacob qui extirpe les vices et les péchés, jusqu’à ce qu’il soit humilié pour son bien et qu’il soit offert pour lui une victime au Seigneur tout-puissant.

« Et voici encore ce que vous avez fait : vous couvriez l’autel du Seigneur de larmes, de pleurs et de gémissements, et cependant je ne prendrai plus garde à votre sacrifice, et je ne recevrai plus comme agréable quoi que ce soit de votre main. Et si vous dites : Quel en est le motif ? Parce que le Seigneur a été témoin entre vous et l’épouse de votre jeunesse, que vous avez méprisée, quoiqu’elle fût votre compagne et l’épouse de votre alliance. N’est-elle pas l’ouvrage du même auteur et le souffle de son esprit ? Et qu’est-ce qu’il demande, si ce n’est une postérité lui appartenant ? Gardez donc votre esprit, et ne dédaignez pas l’épouse de votre première jeunesse. Lorsque vous l’aurez en haine, renvoyez-la, dit le Seigneur des armées ; oui, mais l’iniquité couvrira son vêtement, dit le Seigneur des années ; gardez votre esprit et ne le méprisez pas. » Mal. 2, 13 et seqq. Les Septante : « Et vous avez fait encore ces choses que je détestais : vous couvriez l’autel du Seigneur de larmes, de plaintes et de gémissements sur leurs malheurs, pour que je regarde comme digne votre sacrifice, et que je l’accepte comme agréable de vos mains. Et vous avez dit : Pourquoi donc ? Parce que le Seigneur a été témoin entre vous et l’épouse de votre première jeunesse que vous avez quittée, et celle-là est votre