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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/107

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madame d’youville

pour en prévenir l’entier dépérissement ; mais, quel que puisse être le succès de cet arrangement avec Mme d’Youville, je dois vous prévenir que Sa Majesté n’est nullement disposée à consentir à ce qu’il puisse se former une nouvelle communauté de filles dans la colonie ; elles n’y ont été que trop multipliées. »[1]

Pour entrer dans les vues du roi, le ministre proposait donc de réunir l’Hôpital Général et l’Hôtel-Dieu de Québec. Il ajoutait que l’on pourrait en faire autant à Ville-Marie, en confiant à l’Hôtel-Dieu la maison dont Mme d’Youville venait d’être chargée. Toutefois il laissait le gouverneur, l’évêque et l’intendant juges de la situation.

Mgr de Pontbriant, après la lettre du ministre, avait peu d’espoir que le projet de M. Normant et de Mme d’Youville pût réussir, et M. Bigot, qui venait de remplacer M. Hocquart, était complètement opposé à la fondation d’une nouvelle communauté dans la colonie. Ce dernier réussit à faire partager son idée par M. de Beauharnois et par Mgr de Pontbriant, et tous trois décidèrent de confier la direction de l’Hôpital Général de Ville-Marie aux religieuses de l’Hôpital Général de Québec. Ils exposèrent ce nouveau plan à la cour et le gouverneur et l’intendant écrivirent, le 17 octobre 1749 : « Nous pensions qu’il n’y avait point d’autre parti à prendre pour ce qui regarde l’Hôpital Général de Montréal

  1. M. Faillon, p. 70