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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/109

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madame d’youville

blissement de l’hôpital presque abandonné et entièrement délabré, elles ajoutaient : « Le Seigneur semble avoir agréé les services de Mme d’Youville et ceux de ses compagnes et s’être déclaré en leur faveur par la bénédiction que sa pure miséricorde a bien voulu verser sur leurs fatigues et sur leurs soins, en leur procurant des secours imprévus, qui les ont mises en état de commencer le rétablissement et même l’augmentation de cet Hôpital, si nécessaire à la colonie. Leur zèle, Nosseigneurs, n’est diminué en rien pour le service des pauvres, dont elles se font gloire d’être les servantes, et elles sont actuellement dans des dispositions encore plus ardentes de consacrer leur temps, leurs travaux et leur vie pour le soutien de cette maison. Cependant, par un revers imprévu, après de si heureux commencements et sans avoir, à ce qu’elles croient, donné aucun sujet de mécontentement, elles apprennent, d’une manière à n’en pouvoir douter, que vous pensez, Nosseigneurs, à leur ôter l’administration de l’Hôpital et que vous travaillez efficacement pour en transporter les biens et les revenus à celui de Québec ou à quelque autre communauté. Quelque bonne opinion qu’elles aient du mérite de celles-ci et de leurs talents, elles prennent néanmoins la liberté de vous représenter, avec respect, les suites fâcheuses que produira nécessairement un tel changement.

« C’est faire un tort presque irréparable aux pauvres du gouvernement de Montréal, qui ont un