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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/110

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droit acquis sur cette maison comme ayant été bâtie exprès pour eux et où ils sont assurés de trouver dans leur vieillesse un secours certain, dont néanmoins ils se voient frustrés sans ressource et exposés à mourir de misère, n’y ayant aucune apparence d’être reçus à Québec, dont ils sont éloignés de soixante lieues, hors d’état par conséquent d’en solliciter l’entrée et d’en entreprendre le voyage. D’ailleurs, c’est aller directement contre l’intention des fondateurs et anéantir un établissement si saint, si nécessaire, que la pieuse libéralité des seigneurs a fondé, que la charité des fidèles a contribué à former et que les aumônes des peuples du gouvernement de Montréal ont soutenu jusqu’ici. »

Et enfin, pour mieux appuyer leur demande, Mme d’Youville et ses compagnes terminaient leur requête en promettant d’acquitter toutes les dettes contractées par les Frères Hospitaliers.

La requête n’eut aucun résultat et fit si peu d’impression sur ces messieurs que Mgr de Pontbriant écrivit quelque temps après à Mme d’Youville : « Si Dieu vous appelle au gouvernement de cette maison, je suis persuadé qu’il fera réussir vos projets. »

M. Bigot, qui voulait à tout prix donner les biens et les revenus de l’Hôpital Général de Ville-Marie aux Religieuses Hospitalières de Québec, ne cessait pas ses instances auprès de la cour de France. Les offres de Mme d’Youville furent donc refusées.

Le 15 octobre 1750, Mgr de Pontbriant, M. de la Jonquière et M. Bigot déclaraient par une ordon-