tombeau, et que l’Église viendrait y déposer une couronne, après avoir fait une enquête sur sa vie.
Elle ne demandait qu’à vivre ignorée, et si quelqu’un l’a interrogée dans les dernières années de son existence terrestre, elle a dû lui répondre : « Que vous importe ? Je vous raconterai bien mon œuvre si vous vous y intéressez, mais je ne veux pas me raconter moi-même. »
Non seulement elle n’a rien écrit, mais ses compagnes et les continuatrices de son œuvre ont respecté ce goût de l’obscurité qui distinguait leur fondatrice.
Donc, pas de mémoires, pas d’archives, pas de correspondance, qui permettent à l’historien de satisfaire la curiosité légitime de ses lecteurs.
Précisons, en résumant quelques faits importants, les lacunes inévitables de cette histoire pourtant pleine d’intérêt et de charme.
On sait que Marie-Marguerite Dufrost de La Jemmerais, née à Varennes le 15 octobre 1701, avait de nobles et illustres ancêtres. On sait aussi qu’aux plus nobles qualités de