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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/21

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l’esprit et du cœur elle joignait une grande beauté.

Tout naturellement ces dons lui attirèrent des admirateurs, et plusieurs gentilshommes la recherchèrent en mariage. L’un d’eux fut agréé, et semblait posséder tout ce qui pouvait lui assurer une existence heureuse.

Mais, un jour, il brisa ce lien, parce que madame de La Jemmerais, veuve depuis plusieurs années, avait contracté un second mariage, qui ne rencontrait pas l’approbation du public.

Quel était ce gentilhomme qui manquait ainsi à ses engagements ? Nous n’en savons rien. Les secondes noces de la mère de sa fiancée n’étaient-elles qu’un prétexte à cette rupture ? Mademoiselle de La Jemmerais, alors âgée de 18 ans, en a-t-elle beaucoup souffert ? A-t-elle été regrettée par celui qui en s’éloignant avait tourné le dos au bonheur ? Les historiens ne nous permettent sur tout cela que des conjectures.

Cette première déception fut oubliée, sans doute, car la brillante jeune fille épousa quelques années plus tard M. Francois d’Youville.