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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/234

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dame. Mme d’Youville se hâta d’écrire au tuteur de la baronne : « Nous ne pouvons mieux faire que de nous en rapporter à M. Montgolfier, en qui j’ai, comme vous pouvez l’avoir, toute la confiance possible et qui, par ses grandes et sages lumières et sa grande équité, peut concilier toute chose. »[1]

Mme d’Youville pratiquait aussi la justice par la grande reconnaissance qu’elle eut toujours pour ses bienfaiteurs. Tous ceux qui lui ont rendu le moindre service en ont été remerciés. À l’abbé de l’Isle-Dieu elle écrivait : « Vous nous avez rendu des services impayables et que nous, ni même celles qui viendront après nous, ne devons jamais oublier. Nous ne pourrions jamais le reconnaître si nous n’avions, comme membres de Jésus-Christ, à puiser dans ses trésors pour reconnaître les charités que l’on nous fait, et les vôtres sont d’un prix à ne pouvoir être payées que de cette divine monnaie. »[2]

Et à M. Cousturier elle disait : « J’ai l’honneur de vous assurer de notre reconnaissance la plus vive. Notre situation actuelle nous fait sentir chaque jour combien nous sommes redevables à votre charité dans la personne de ces messieurs. »

Et combien grande est sa reconnaissance envers les Sulpiciens, envers le vénéré fondateur de sa maison, M. Normant ! Il fut son premier conseiller et il

  1. M. Faillon, p. 297.
  2. Idem, p. 299.