Aller au contenu

Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
230
vie de

la crainte d’une seconde opération. Ayant alors en mains la "Vie de notre Vénérable Mère" et se rappelant le fait précédent qu’on lui avait relaté, elle fit la même prière avec la promesse de se faire catholique avec ses enfants si elle était guérie. Les douleurs et l’excroissance disparurent alors instantanément ; elle appela aussitôt la garde-malade, personne sage et consciencieuse, qui avait déjà constaté l’excroissance et qui avait été témoin de ses souffrances, afin de s’assurer qu’elle ne se faisait pas illusion ; cette dernière constata en effet qu’il n’y avait réellement plus rien. Elle fit alors appeler la sœur Parent pour lui dire sa joie et la remercier de lui avoir prêté ce livre, qui lui avait ouvert les yeux de l’âme et lui avait valu la santé du corps. Elle demanda à voir le chapelain, voulant sans retard accomplir sa promesse, dont elle paraissait aussi heureuse que de sa guérison. La sœur Parent n’avait pas vu l’excroissance, mais elle put se rendre compte alors qu’il n’y en avait trace. M. l’abbé Gravel vint le lendemain, l’instruisit durant plusieurs jours des vérités de la religion, reçut son abjuration et la fit participer aux sacrements. Il est remarquable que jusqu’au jour où elle fut ainsi inspirée de prier notre Vénérable Mère, elle avait rejeté tout livre qui semblait avoir un caractère religieux ; elle n’avait même accepté cette Vie que pour en considérer les gravures. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis et le mal n’est pas re-