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Page:Jetté - Vie de la vénérable mère d'Youville, 1900.djvu/269

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madame d’youville

venu ; cette bonne dame persévère dans ses saintes dispositions et ne cesse depuis d’exprimer sa reconnaissance. Elle ne veut plus se séparer du livre qui lui a procuré tant de bonheur.

« À ces faveurs obtenues par l’intercession de notre Vénérable Mère, le bon Dieu a bien voulu en ajouter d’autres qu’il a accordées sans l’intermédiaire aussi direct de ses serviteurs. La semaine dernière, une pauvre femme métisse catholique, qui n’avait pas fait sa première communion, avait le bonheur de la faire ; et dimanche, un vieillard de quatre-vingt-quatre ans, qui ne s’était pas approché des sacrements depuis vingt-deux ans, participait au banquet eucharistique, après s’y être sérieusement préparé.

« Plusieurs autres retardataires ont aussi rempli leurs devoirs religieux, et dans le cours de l’année, cinq ou six adultes, je crois, ont reçu le baptême à l’article de la mort. Ces grâces précieuses nous font espérer que le bon Dieu regarde notre mission d’un bon œil et qu’il voudra bien en tirer quelque gloire. »

Les faveurs obtenues par l’entremise de Mme d’Youville, l’empressement de la population à vénérer son tombeau, les nombreux témoignages affirmant sa renommée de sainteté engagèrent les Sœurs Grises à faire des démarches pour introduire en cour de Rome la cause de sa béatification.