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sa vie. Son souvenir s’est perpétué dans les générations qui ont suivi et fait encore l’admiration de tous les Canadiens-Français.

Faisant ses derniers adieux à ses enfants, dans un testament resté à jamais mémorable et que depuis on relisait chaque année à genoux dans la famille, il laissait à son fils cette suprême recommandation : « Dites à votre sœur de Varennes (Mme de La Jemmerais) que je lui dis adieu et à tous ses enfants, que j’aime et que j’ai toujours aimés. Je leur donne et à elle ma bénédiction. Je les exhorte tous à vivre dans la crainte de Dieu et à s’entr’aimer les uns les autres comme Dieu et la bienséance le demandent. »

Deux frères de Mme de La Jemmerais furent prêtres : M. Charles de La Jemmerais, curé de Verchères, décédé en 1750, et M. Joseph de La Jemmerais, curé de Sainte-Famille, Île d’Orléans, mort en 1756.

Mme de La Jemmerais était aussi la sœur de M. de la Vérendrye, le célèbre explorateur qui découvrit la rivière Rouge et l’Assiniboine, bâtit le fort Saint-Charles, celui de la Reine et plusieurs autres, et dont les fils poussèrent les explorations jusqu’aux Montagnes Rocheuses. Singulière coïncidence, ou plutôt voies étranges de la Providence : les Sœurs Grises, fondées par la nièce de l’explorateur canadien, vinrent sur les bords de cette même rivière Rouge, de concert avec les missionnaires, travailler à l’évangé-