Page:Jevons - La monnaie et le mécanisme de l’échange.djvu/214

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tre, et tous ceux qu’il est utile de considérer ici ont un compte courant dans l’une ou dans l’autre. Dans le diagramme suivant, admettons que P et Q soient les deux banquiers ; a, b, c, d, seront des clients de P, et q, r, s, t, des clients de Q. Maintenant, les transactions mutuelles de a, b, c, d. se balanceront, comme auparavant, dans les livres de P, et il en sera de même d’un autre côté pour les clients de Q. Mais si a doit faire un paiement à g, l’opération devient un peu plus compliquée. Il tire un chèque sur P et le remet à q, qui peut par conséquent demander de l’argent à P. S’il n’a pas besoin d’argent, il porte le chèque à son propre banquier Q, et le t’ait inscrire à son compte comme si c’était de l’argent. C’est le banquier Q qui devra maintenant présenter le chèque à P, et il semble d’abord qu’il faudra bien unir par faire usage de numéraire.

Cependant, il y aura d’autres personnes qui feront dans la même ville des paiements de la même manière ; et il est fort probable que quelques-unes de ces opérations aboutiront à mettre dans les mains de P des chèques sur Q, et quelques autres des chèques sur P dans les mains de Q. Les deux banquiers seront alors dans la situation des deux négociants mentionnés plus haut (p. 207), qui ont un compte courant l’un chez l’autre. Au pis-aller, le paiement à faire en espèces se réduira à la balance de ce qui est dû, en sens opposés. Mais comme cette balance penchera probablement aujourd’hui dans un sens et demain dans un autre, elle n’a besoin d’être soldée que lorsqu’elle prend des proportions incommodes.

système de banques multiples.

Une grande ville de commerce possède ordinairement plusieurs banques dont chacune a son groupe distinct de clients. Les transactions mutuelles qui s’opèrent dans cha-