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Page:Jevons - La monnaie et le mécanisme de l’échange.djvu/256

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doustan, préfère recevoir de l’argent à Londres plutôt que partout ailleurs. Quiconque veut envoyer de l’argent peut alors le faire en tirant un billet sur ceux qui conservent ses fonds à Londres : les vides opérés ainsi seront comblés par des billets semblables reçus de temps en temps, et envoyés de même à Londres pour y être payés.

Cette tendance à centraliser à Londres les affaires d’argent est grandement favorisée par ce fait, que c’est là qu’existe la plus grande masse de capital disponible à bon marché. Le taux moyen de l’intérêt à New York est de 2 pour cent au moins plus élevé qu’à Londres ; de sorte qu’un négociant qui a assez de crédit pour obtenir qu’on lui prête à Londres, trouvera du profit à emprunter dans cette ville plutôt qu’à New York. Ainsi, au lieu de déposer d’abord de l’argent à Londres, puis de tirer ensuite sur cette somme, la marche la plus usitée et la plus profitable est d’obtenir un crédit sur cette place, c’est-à-dire, de faire tirer sur un banquier, en faisant ensuite des envois d’argent au banquier qui a accepté et payé vos lettres de change. Quant au commerce du continent, Paris, Berlin, Vienne, Hambourg et Amsterdam sont sans doute des centres extrêmement importants ; mais les guerres récentes ont fait transporter à Londres une quantité considérable d’affaires d’argent. En outre, le grand commerce extérieur de l’Angleterre, qui embrasse toutes les parties du globe, le nombre des colonies et dépendances qui, malgré leur éloignement, ont des relations financières avec la capitale de l’empire, tendent à donner à Londres une position unique.

représentants de banquiers étrangers à londres.

Il résulte de cette centralisation des transactions de banque à Londres, que les banquiers des colonies ou de l’étranger trouvent avantageux d’avoir dans cette ville des agents, ou même leurs bureaux principaux. Aujourd’hui il n’y a pas moins de 60 banques importantes des colonies ou de l’étranger qui ont à Londres des bureaux ou des maisons à elles. De ce nombre sont les principales banques de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Inde et un certain nombre de banques moins importantes établies par des capitalistes