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Page:Jevons - La monnaie et le mécanisme de l’échange.djvu/279

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vaise réglementation du papier-monnaie, de spéculations illégitimes, ou de quelque malaise du commerce qui serait encore accru par une augmentation nouvelle de la circulation en papier. Quand nous essayons de fixer la quantité de monnaie dont une nation a besoin, nous trouvons que c’est là un problème qui contient beaucoup de données inconnues, de sorte qu’on n’en peut jamais donner une solution satisfaisante.

somme totale des échanges que la monnaie doit opérer.

Pour décider combien il faut de monnaie à une nation, nous devons d’abord déterminer la quantité des échanges que la monnaie doit opérer. Cette quantité sera, toutes choses étant égales d’ailleurs, proportionnée au chiffre de la population. Une population double d’une autre, si son commerce est aussi actif et emploie les mêmes procédés, aura évidemment besoin d’une quantité de monnaie double. Cette quantité sera proportionnée aussi à l’activité et à l’organisation plus ou moins complexe de l’industrie. Plus il y a de marchandises achetées et vendues, plus elles passent souvent de main en main, et plus aussi il faudra de monnaie pour les mettre en mouvement. Elle sera encore proportionnée au prix des marchandises ; et si l’or baisse et que les prix s’élèvent, il faudra plus de monnaie pour payer les dettes dont le montant nominal s’accroîtra.

Nous ne connaissons qu’un petit nombre des données comprises dans de pareilles considérations. Nous savons approximativement le chiffre de la population et les nombres qui représentent le commerce extérieur ; mais les quantités de marchandises achetées et vendues dans le commerce intérieur sont presque entièrement inconnues. Il est d’ailleurs inutile de nous arrêter sur ce côté de la question, car nos connaissances sur d’autres points sont encore plus incomplètes.

efficacité de la monnaie.

Par ces mots « efficacité ou action utile de la monnaie, » nous entendons désigner le nombre moyen d’échanges opérés