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Page:Jika - La foi et la raison.djvu/117

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miers partisans sont-ils exclusivement des enfants du peuple, et ses premiers disciples ne sont que des péagers et des pêcheurs. La mort seule pouvait assouvir la haine du clergé contre un tel homme, et il le poursuivit jusqu’à ce que la croix l’eut vengé de Jésus, comme le poison avait vengé le prêtre grec de Socrate, comme plus tard le bûcher vengera Rome de Jean Huss. Mais les maximes de Jésus étaient trop du goût du peuple pour ne pas survivre à leur auteur. Les disciples continuèrent l’œuvre de leur maître ; et bientôt les synagogues furent désertées, le prestige du clergé perdu, sa puissance anéantie. Le christianisme, ainsi que l’avait fait son fondateur, chassait les marchands des temples. Mais Satan veillait ! et si Jésus sut résister aux tentations, son église succomba peu à peu à l’attrait des richesses et de la puissance entrevues. Les maximes de Jésus furent remplacées par des fables créées sur son compte, et bientôt le paganisme fut surpassé. Les temples se rouvrirent, la caste sacerdotale, et avec elle le prêtre, le même que Jésus avait tant stigmatisé, reparut dans