Page:Jika - La foi et la raison.djvu/162

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viens de dire et qui leur est également propre, c’est leur état de faiblesse aux époques extrêmes de la vie, et leur grande activité à l’âge moyen.

En est-il de même pour la croyance ? Poser la question, c’est déjà la résoudre.

Contrairement à toutes les facultés cérébrales, elle ne suit aucune loi. Sa marche est irrégulière, flottante. Elle diminue ou disparaît pour augmenter et reparaître. Non seulement elle ne suit pas l’évolution des organes cérébraux, mais elle est diamétralement opposée à cette évolution. C’est aux deux extrêmes de la vie que les croyances sont les plus fortes, et c’est dans la force de l’âge, alors que toutes les facultés ont acquis leur maximum de développement et de vigueur, que ces croyances sont communément très faibles ou complètement nulles. Ceci nous explique — et je te demande pardon de la remarque — pourquoi les hommes simples, et se rapprochant par cela même des enfants, sont souvent les plus forts croyants.

Ainsi, l’absence souvent complète de croyance alors que le cerveau est parfaite-