tous ceux qui l’avaient connu furent morts. Ce sont ces nouveaux arrivés — l’imagination encore pleine de leur mythologie — qui, ne pouvant concevoir Dieu qu’en le matérialisant à leur image et à leur ressemblance, interprétèrent le sens apparent du mot selon leurs idées étroites, et prêtèrent à leur nouvelle idole, après sa mort, ce que Jésus vivant ne s’était jamais attribué.
— Les Pharisiens, pour le faire condamner, n’allèguent cependant pas d’autre grief contre lui.
— Il fallait bien qu’ils eussent d’autres raisons, car les autorités romaines ne se mêlaient pas ordinairement de disputes religieuses[1]. C’est comme chef d’insurrection qu’ils ont fait condamner Jésus, car si quelques-uns de ses partisans voyaient en lui un prophète, un homme de Dieu, d’autres, plus patriotes que religieux, le considéraient déjà comme un nouveau Macchabée.
Il est certain que, pour les Pharisiens, cette accusation n’était qu’un prétexte afin de se
- ↑ Act. XVIII, 15 ; XXV, 18, 19, 20.